Beaucoup d’artistes font face à la solitude.
Mais aussi des entrepreneurs, des travailleurs indépendants, des artisans.
Ils travaillent seuls, et/ou vivent seuls. Et ces situations ne sont pas toujours très confortables ni supportables.
Alors aujourd’hui, j’ai envie d’aborder ce sujet, qui comporte d’ailleurs plusieurs aspects que je n’avais pas encore soupçonnés.
1. Une différence de taille
Pour commencer je voudrais faire la différence entre « être seul.e » et « se sentir seul.e ».
Cela paraît simple mais, la question mérite d’être posée.
Dans ce monde d’hyperconnexion, nous pourrions penser que la solitude a disparu, tellement nous pouvons avoir de contacts formidables avec l’autre bout de la planète. D’ailleurs, ma coach vit au Québec et je suis en France. Cette relation n’aurait pas été possible il y a 10 ou 20 ans !
Et pourtant, la solitude peut être pesante, indépendamment des relations sociales. Alors,
est-ce que vous êtes seul.e ? Physiquement seul.e donc, dans votre travail, votre vie ?
est-ce que vous vous sentez seul.e ? Emotionnellement seul.e donc, déconnecté.e des autres ?
Etre seul.e régulièrement, n’empêche pas d’entretenir des relations sociales, et ne génère pas forcément de la solitude.
Néanmoins, la solitude, elle, peut être perçue, que l’on soit seul.e ou entouré.e par beaucoup de personnes. Elle peut être néfaste, et les relations sociales ne changent pas nécessairement cet état émotionnel de solitude.
Pour ma part, je vis avec mon mari et mon chat, j’ai peu de contacts sociaux.
Je travaille seule, dans une pièce de ma maison, que j’ai transformée en atelier. Je m’y sens bien. J’ai choisi les couleurs en fonction de ma personnalité et des besoins pour mon activité (me sentir détendue et créative). J’ai opté pour des meubles pratiques qui me plaisent. Bon, j’ai quand même envie de changer mon bureau, pour un modèle plus grand avec des tiroirs pour ranger mes encres et aquarelles. Je fouine dans les meubles d’occasion pour trouver la perle rare !!
Tout ceci contribue à mon bien-être au travail, même si je bosse seule.
Malgré tout, je constate que la solitude est plus ou moins bien vécue, selon les personnalités et les besoins de ressources. C’est du moins ce que j’ai découvert dans un livre très intéressant, sur les introvertis.
La solitude est donc un sentiment à double tranchant.
Elle peut être,
un cocon ou un bénéfice, pour certains,
un fléau ou une prison, pour d’autres.
2. Un moyen de se ressourcer
Cela est du en grande partie à nos besoins énergétiques.
》Je suis une personne plutôt introvertie, alors j’ai besoin de me retrouver avec moi-même.
》J’apprécie beaucoup le contact avec les autres. Je ne suis pas associable.
》Mais, je n’ai pas besoin d’être entourée pour travailler efficacement. C’est plutôt le contraire.
▪︎▪︎▪︎ Trop de gens autour de moi, ça me fatigue ou ça me distrait, ce n’est donc pas propice.
La notion d’introversion et d’extraversion, fut proposée par Carl Gustave Jung, qui a distinguée 2 tendances en chacun d’entre nous, dont l’une prédomine.
* 1 tendance introvertie, tournée vers le monde intérieur,
* 1 tendance extravertie, tournée vers le monde extérieur,
Chacune de ces tendances indiquent de quelle manière nous trouvons notre énergie !
Ce qui signifie que les personnes introverties sont davantage concentrées sur ce qu’elles ressentent en elles. Elles trouvent leur énergie, et se ressourcent dans des activités solitaires (lecture, écriture, balade…). Elles préfèrent des activités solitaires plutôt que sociales, mais rien à voir avec la timidité, qui est une peur des interactions sociales.
Et les personnes extraverties sont plutôt concentrées sur ce qui se passe à l’extérieur d’elles. Elles trouvent leur énergie et se nourrissent des interactions sociales (manifestations, fêtes, activités en groupe). Elles préfèrent interagir socialement plutôt que de rester seules. La solitude est mal vécue.
Il existe aussi une tendance à l’ambiversion, qui désigne une personne présentant des signes d'extraversion et d'introversion, qui peut se nourrir de tout type d’énergie.
Aucune faiblesse ou défaut pour l’une ou l’autre des tendances.
Simplement, un fonctionnement différent, un moyen de se ressourcer, qui une fois mis en lumière, peut tout changer dans notre façon d’appréhender nos besoins et notre façon de travailler.
A brûle pourpoint, êtes vous plutôt introverti.e ou extraverti.e ?
3. Face à la solitude
Mais bien entendu à certains moments, la solitude me pèse.
》quand j’ai envie de communiquer et que je suis seule,
》quand je souhaite réaliser quelque chose et que ce n’est possible de le faire seule,
》quand je suis face à des doutes et des interrogations insolubles,
》quand j’ai besoin d’aide dans un moment inopportun,
》quand je n’ose pas parler de toutes les idées qui me trottent dans la tête, que je voudrais pourtant tellement partager avec le monde entier !
》quand je n’ose pas déranger mon mari ou n’importe qui car je crains leur réaction,
》quand mon enthousiasme créatif débordant n’est pas compris...
* Mais hormis dans ces quelques cas, où la présence de quelqu’un me serait d’un grand soutien.
♡ J’aime la solitude.
♡ J’aime être seule avec moi-même.
♡ J’aime travailler seule.
▪︎▪︎▪︎Parfois avec de la musique, un podcast, mais en général, j’apprécie et j’ai besoin de silence (quand c’est possible, là où j’habite…)
Récemment, j’ai donc compris que j’avais besoin de trouver un équilibre entre des contacts privilégiés et des moments de solitude, tellement essentiels à mon inspiration et ma création.
4. Trouver des solutions
Et j’ai trouvé la solution pour l’introvertie que je suis.
Privilégier du temps avec moi-même pour apprendre ce que mon monde intérieur peut m’offrir,
Me contenter de quelques contacts choisis, ni trop ni trop peu.
Par exemple,
* J’ai décidé d’aller sur le marché le mardi matin, en pleine semaine de travail donc, parce que j’ai des contacts agréables avec les producteurs locaux, et en plus, ils font des bons produits. Ca coupe ma semaine, et ça m’apporte la juste dose de contacts nécessaires à mon fonctionnement. Comme je les connais maintenant, je n’ai pas d’appréhension ou d’adaptation particulière à prévoir.
* J’ai décidé d’avoir davantage de contacts avec des artistes ou des personnes avec qui je me sens en affinité, parce que c’est important pour moi de partager des sujets de conversations qui me tiennent à cœur et/ou d’être comprise et entendue dans ce que je vis ou ce que j’exprime.
* J’ai décidé de couper court ou de limiter fortement les relations qui ne m’intéressent pas ou qui me puisent de l’énergie et me fatiguent. Je préfère consacrer mon temps autrement.
Ce n’est pas que je n’ai pas envie de voir des gens, c’est que je n’ai pas envie d’en voir beaucoup et pendant des heures, sauf affinités particulières ou choix délibéré (aller au cinéma, à un salon, au théâtre, à un spectacle…).
J’ai compris que j’avais davantage le besoin d’être seul.e, pour travailler, créer, ou écrire. J’ai besoin de calme et de tranquillité. Et je ne suis malgré tout pas isolée !
Je focalise davantage mon attention sur ce besoin, parce que je sais aujourd’hui que d’être attentive à ce mode de fonctionnement, me rend plus stable et créative.
5. Quelles sont les vôtres ?
Les solutions les meilleures, sont celles qui vous conviennent !
En tout cas, le meilleur moyen de faire face à la solitude, ce n’est pas de lutter contre, mais de comprendre vos besoins.
Etes vous plutôt introverti.e ou extraverti.e ?
Quelle est donc votre relation avec la solitude ?
Est-elle choisie ou subie ?
- Est-ce que vous choisissez d’être seul.e parce que vous sentez que cela vous régénère ?
- Ou est ce que vous subissez d'être seul.e et souffrez de ne pas avoir plus de contacts ?
comment créez-vous plus facilement ?
- Seul.e dans votre atelier ?
- Ou entouré d’autres artistes ?
La réponse à ses questions vous permettra certainement de trouver VOTRE solution, la plus adéquate.
Que ce soit de travailler à la maison, ou dans un tiers-lieu - de voir peu de personnes ou beaucoup - de préserver du temps pour vous ou d’être entouré.e - de passer des soirées entre ami.es ou avec un bouquin - de se faire un plateau télé ou un grand restau - de faire du sport en salle avec du monde ou des balades en solitaire - de trouver l'inspiration seul.e ou en la présence des autres…
* Finalement, la solitude c’est
♡ une aventure en soi,
♡ un rendez-vous avec soi, et
♡ l’occasion d’être en paix avec soi-même.
Et vous, comment vous vivez le fait de travailler seul.e ? J'espère que vous aurez trouvé des pistes de réflexion intéressantes pour y faire face.
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