Je suis curieuse, j’ai besoin de comprendre et de trouver du sens dans certaines situations ou sujets qui m’intéressent.
Et en ce début d’année, je m’intéresse aux bonnes résolutions, le sujet phare de ce mois de janvier.
Pourquoi reviennent-elles donc sur le tapis, alors que nous savons, pour la plupart d’entre nous, qu’elles ne tiendront pas longtemps ?
Pourquoi donc faire tout un plat de ce feu de paille ?
J’ai mené ma petite enquête, j’ai fouillé et j’ai compris plusieurs choses en les combinant à mon vécu personnel, et je vous livre ici le fruit de mes résultats, et mes différentes sources.
1. origine des bonnes résolutions
Parait-il que les bonnes résolutions seraient vieilles de 4000 ans ! C’est fou ! Elles puiseraient leur origine à l’ancienne Babylone, et furent reprise dans l’Antiquité par la civilisation romaine.
A cette époque, il n’était pas question de résolutions envers soi-même pour améliorer son comportement, une habitude ou son mode de vie durant l'année à venir. Il s‘agissait de promesses faites aux dieux pour commencer l’année sous de bons auspices, obtenir des faveurs divines, ou rembourser ses dettes ; de loyauté réaffirmée envers le nouveau roi couronné cette année-là.
Pour les Babyloniens comme les Romains, la nouvelle année débutait au mois de mars. C’est Jules César qui décida de porter le premier de l’an au 1er janvier. Le mot « janvier » faisant référence au dieu Junus représenté par deux visages, l’un regardant vers l’arrière, symbolisant le passé, et l’autre vers l’avant, symbole de l’avenir. Lors de la nouvelle année, les Romains lui faisaient des promesses.
Les festivités du Nouvel An ne découlent certainement pas directement des traditions romaines, mais le désir de recommencer l’année à neuf, est récurrent dans l’histoire occidentale.
2. les bonnes résolutions, un engagement sans lendemain ?
Des études démontrent que 8 personnes sur 10 abandonnent ses bonnes résolutions au cours du mois de janvier. C’est énorme ! Et seulement 1 sur 100 tiendrait ses résolutions sur l’année...
Peu importe si les résolutions sont faites pour nous -mêmes, ou en public, devant nos amis, la famille ou les collègues, cela ne change en rien leur tenue.
La plupart des résolutions du Nouvel An sont vouées à l'échec.
Pourquoi donc ?
A cela plusieurs explications
les résolutions vagues et irréalistes
Elles mènent souvent à l’échec car irréalisables, et donne en plus une mauvaise image de soi, comme l’indique cet
article.
les résolutions sans structure
Autrement dit sans fondement ni réflexion concrète.
-> Comment développer ses compétences en dessin sans vouloir dessiner ?
-> Comment améliorer son look vestimentaire sans changer sa façon de s’habiller ?
-> Comment améliorer son alimentation sans changer sa façon de cuisiner ?
l’aspect punitif ou rébarbatif des résolutions
C’est parfois trop difficile de s’infliger d’arrêter de manger du chocolat ou de boire de café, et contreproductif de se mettre au sport à fond sans être sportif.
trop de résolutions tuent les résolutions
A vouloir trop en faire, c’est la surcharge et la démotivation… Les to do list sans fin, ne sont pas réalisables, ni réalistes, et encore moins motivantes.
les résolutions non transformées en habitudes
C’est là, la clé fondamentale pour réussir à tenir nos résolutions. Selon une étude américaine, relatée dans cet
article, les recherches montrent que 40 % de ce que nous faisons au quotidien sont des habitudes. Les habitudes sont des choses faites sans même y penser, comme un automatisme ou une routine.
Le problème survient quand nous voulons nous améliorer sans prendre en compte les comportements exacts à adopter pour les transformer en habitudes.
le mythe de la motivation
C’est un mythe de croire qu’il suffit d’être motivés pour tenir ses résolutions, cet
article explique la motivation n’a pas jamais de niveau stable ou garanti, et cette fragilité n’est pas un appui suffisamment solide pour s’y accrocher sur le long terme.
3. est-il vraiment nécessaire de succomber à la tradition des bonnes résolutions ?
Entre promesses et renoncement, où est l’intérêt d’une telle pratique ? Je me le demande...
Parce que si c’est pour voir les belles promesses s’envoler avec notre motivation, à peine janvier terminé (parfois même avant), quel est l’intérêt ?
Il s’agit surtout d’une question envers soi-même, plutôt qu’une question de date, de tradition ou de motivation. Pourquoi décider de prendre des résolutions en janvier ? Uniquement pour l’envie de réussir quelque chose qui nous tient à cœur, en prenant un engagement envers soi, et pas pour répéter ce que tout le monde ou presque souhaite futilement.
Et d’ailleurs, pourquoi prendre des résolutions uniquement en janvier ? Elles seraient certainement profitables tout au long de l’année, si elles viennent de notre cœur, d’une envie ou d’un besoin profond.
4. comment tenir les bonnes résolutions qui me tiennent à cœur ?
La réponse est dans la question. Mais elle ne suffit pas.
Je pense qu’il est capital de choisir des résolutions qui nous tiennent à cœur, réellement.
Pas de faux-semblants pour répondre à des apparences ou des obligations.
Pas de choix à moitié convaincu.
Pas de promesses idéalisées.
Je ne dis pas qu’il est impossible de se lancer un défi de taille, qui peut paraître fou ou irréel. Mais il est, à mon sens, essentiel d’en être animé, d’avoir cette intime conviction, comme une évidence, et parfois même sans savoir comment le réaliser.
Quant aux bonnes résolutions, elles ne tiennent pas grâce à la motivation, mais plutôt à une structure, une stratégie, un plan ou un cadre. Peu importe le nom que vous lui donnez pour vous engager dans la réalisation de vos résolutions.
Les bonnes résolutions sont en fait, de nouvelles habitudes à adopter, et ce n’est ni le courage, ni la volonté qui vont les réaliser, mais bien les actions posées avec précision et planification.
5. Les solutions
Pour tenir les bonnes résolutions et les transformer en des habitudes durables, il est tout indiqué d’établir un plan. Aussi, établir ce plan n’est pas suffisant.
Il est primordial d’ajouter d’autres éléments qui vont les rendre possible dans la réalité et la durée :
avoir conscience de ce qui nous anime,
comprendre les intentions derrière ses résolutions.
Puis, afin d’établir ce plan, il me paraît essentiel de définir des options qui nous conviennent spécifiquement. Celles qui suivent sont intéressantes, toutes cumulables, et non exhaustives. A piocher selon ses affinités.
1 Formulez ses bonnes intentions,
d’une bonne manière dans son esprit, comme l’indique cet
article, selon des chercheurs suédois.
2 Aligner les objectifs sur nos valeurs fondamentales, ce en quoi nous croyons profondément ou qui nous caractérise.
-> Savoir que des tests étaient encore fait sur les animaux par des marques cosmétiques de luxe, a été un déclic pour moi. J’ai décidé de m’orienter vers des cosmétiques naturelles ou la slow cosmétique. Ce changement a été progressif, car il a demandé des recherches, des essais avant de trouver les produits qui me convenaient.
3 Être clair et précis dans ses résolutions.
-> décider de « dessiner tous les jours pendant 30 minutes », au lieu de « dessiner plus cette année ».
4 Less is more. Se fixer 1 ou 2 objectifs, pas plus. Qu’ils soient clairs et précis, entre notre situation actuelle et celle que nous espérons, pour les mettre en pratique.
5 Détailler l’objectif en petites actions.
Au lieu de voir la grosse montagne à gravir, définir toutes les étapes pour réussir l’escalade, datée c’est encore mieux. Cela peut aller de l’équipement, à la préparation, le trajet, la mise en route, les arrêts, les pauses déjeuner, la contemplation, et l’arrivée. Ce n’est d’ailleurs pas le plus important d’arriver en haut, que tout le chemin parcouru et les ressentis perçus.
6 Créer sa routine personnelle.
Passer à l’action avec les moyens dont on dispose, pour que la résolution devienne une habitude. Il est important de la réaliser en trouvant le moment le plus adéquat, la durée, le contexte, l’environnement, pour que les conditions favorables soient réunies.
7 Se féliciter peu importe le résultat.
Peu importe, que nous ayons réussi ou échoué, c’est important pour notre cerveau de recevoir de l’approbation, parce qu’il aura malgré tout bien œuvré. Je n’ai pas dit que c’était facile mais important.
8 S’entourer des personnes qui partagent le même objectif.
Cela peut être source de motivation, d’aide et de source pour les coups de mou, et tout simplement un allié pour partager ses réussites et ses échecs.
Et si malgré tout, ces bonnes résolutions ne voient pas le jour et sont abandonnées, c’est qu’elles n’avaient pas lieu d’être, à moins qu’il ne soit nécessaire de les redéfinir dans une autre dimension, sous un nouvel angle.
Ce sont tous les petits pas, chaque jour qui nous amènent à la réalisation et la concrétisation de nos objectifs, les plus petits ou les plus fous soient-ils.
Mais attention, le mois de janvier n’est pas que le siège des bonnes résolutions, c’est avant tout, une nouvelle année qui commence.
Pour ma part, comme je déteste faire comme tout le monde, je ne prends plus de bonnes résolutions. Malgré tout, j’ai des objectifs. Certains restent flous sans échéances, comme un doux rêve, et d’autres s’inscrivent dans les mois à venir, avec une échéance claire.
Et vous, avez-vous de bonnes résolutions ?
Bien sûr, vous pouvez :
me partager votre expérience, je vous lirais avec plaisir. Pour me contacter, c'est ici
partager l'article pour faireplaisir à 1 personne