Je fais toujours quelque chose de mes 10 doigts.
J’ai ce besoin vital d’occuper mes mains.
Que ce soit pour des projets créatifs, artistiques, ou simplement manuels !
Sinon, je m’ennuie profondément. Voire, je déprime.
Mais derrière ce besoin d’occuper mes mains qui trépignent, il y a un sens.
Toujours le même. Celui d’embellir.
Une lampe, un cadre ou un fauteuil ne reste jamais bien longtemps sans une petite transformation qui le rend unique. Je trouve que ces transformations apportent un soupçon de beau, un brin de poésie, et tout plein de couleurs, qui indéniablement boostent mon réconfort.
Finalement, au-delà d’être une artiste touche à tout multifacettes, je crois que je cherche surtout à créer un monde pour vivre mieux dans ce monde. A embellir le monde pour mieux accepter le monde dans lequel je vis.
C’est ce que je fais depuis mon enfance, où je cherchais, à l’époque, un moyen de transformer mon monde, à défaut de pouvoir transformer la réalité de ce que je vivais… La blessure de rejet.
Je n’en avais pas conscience à ce moment-là, pourtant, m’amuser avec les couleurs était une belle échappatoire*. En me créant un univers coloré et merveilleux, je pouvais faire face à tous les aléas, et les transformer en un terrain artistique fertile.
* L'éthymologie donne des précisions intéressantes que j'ai envie de partager : échappatoire vient du verbe latin excappare qui a donné « échapper », littéralement « sortir de la chape (cappa) », c'est-à-dire « laisser seulement son manteau aux mains du poursuivant ».
Ce terrain fertile a néanmoins été entravé dès lors que j’ai manifesté le souhait de suivre des études artistiques.
Dissuadée et bridée dans mes élans, j’ai pourtant toujours écouté mon cœur d’artiste, qui se manifestait tantôt dans des projets artistiques, tantôt dans des élans d’apprentissage, ou encore dans des aspects plus décoratifs.
Et puis, j’ai découvert le développement personnel. J’ai compris alors pourquoi je ne rentrais pas dans les cases, pourquoi j’étais hypersensible depuis l’enfance, pourquoi je fonctionnais différemment des autres. J’ai aussi pris conscience de certains aspects de la vie, de la façon dont ils s’enchainent, de leur importance, et des répercussions que cela provoque. Au-delà de ces notions de compréhension, j’ai entrepris un travail de libération émotionnelle, bénéfique pour mon être tout entier.
Aujourd’hui, j’assume l’artiste et l’être atypique que je suis, et par là même, toutes les richesses qui vont avec, donnant ainsi le meilleur de moi-même, et me respectant dans ma globalité, quitte à déranger ou ne pas plaire à tout le monde (les proches dissuadant notamment).
Malgré tout, je sais bien que la vie n’est pas toujours très rigolote.
Les aléas, les difficultés, les contrariétés, les périodes douleureuses qui s'accumulent ou se répètent, vous connaissez ? Ça bouscule sacrément l'harmonie intérieure....
Mais j’ai envie de voir le monde tel qu’il pourrait être
Je suis une idéaliste qui rêve d’un monde meilleur,
je le transforme et le mets en couleurs
Je pense que rendre le monde plus beau,
c'est savoir qu'à cet endroit précisément,
il y a du baume au coeur sécurisant.
Vous aussi, ressentez le besoin de créer un joli monde pour vous sentir mieux dans ce monde ?